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L’Homéopathie
Historique Le médecin allemand Christian Friedrich Samuel Hahnemann (1755-1843) est à la base de cette méthode thérapeutique. Il eut de grandes difficultés à faire adopter sa théorie par ses pairs, ainsi que ses observations empiriques sur les effets des médicaments à dose infinitésimale. L'homéopathie naît dans un contexte philosophique en ébullition, et dans une période de révolution des idées médicales en Europe. La chimie commence à s'inscrire en lettres d'or dans toutes les universités. Hahnemann s'y intéressera dès 1780. L'homéopathie rencontre le succès à la fin du XIX e siècle. Nombre d'ou- vrages paraissent en France et en Angleterre, mais c'est aux États-Unis que les premières universités d'homéopathie sont fondées. En France, l'hôpital Saint- Jacques, sous l'impulsion de Jean-Paul Tessier (1811-1862), abrite la première école réputée. La question reste posée et fait toujours l'objet de polémiques : l'homéopathie est-elle une branche de la médecine ? Tous les homéopathes le pensent. Pourtant, l'homéopathie s'inscrit dans une démarche diamétralement opposée à celle de la thérapeutique classique. Retenons avant tout que la pratique de l'homéopathie est très complexe et obéit à des règles précises et spécifiques. Intérêt théorique Étymologiquement, homéopathie signifie « souffrance semblable ». Il s'agit d'une technique thérapeutique qui vise à soigner les maladies avec des remèdes à doses infinitésimales, obtenues par dilution, capables de produire les symptômes de la maladie à combattre. L'homéopathie repose sur trois principes : 91 MÉTHODES, PRODUITS ET ADRESSES • Le principe de similitude : toute substance qui provoque tel ou tel symptôme chez un individu sain à doses pondérales, toxiques ou physiologiques, est capable de guérir les mêmes symptômes chez un individu malade si elles sont prescrites à doses hypo-physiologiques. • Le principe de dilution : l'homéopathie repose sur l'idée que des produits nor- malement toxiques peuvent aussi soigner. Il suffit pour cela de les diluer afin qu'il ne reste rien du produit de départ (dilutions infinitésimales). • Les dynamisations : l'action thérapeutique du produit existant s'exercerait à condition que les dilutions s'accompagnent d'agitations violentes nommées « dyna- misations », ce qui amplifie l'action du produit même s'il ne reste plus vraiment de cellule identifiable. Selon ces trois principes, on fabrique des préparations homéopathiques à par- tir de substances ou composition appelées « souches ». En France, on utilise 2 500 souches provenant des trois règnes — naturel, animal, végétal ou minéral — dont 1 163 sont remboursées par la Sécurité sociale. Pour les désigner, on accole au nom latin de la souche l'indication de la dilution. Les teintures mères (à la base des dilutions successives) sont obtenues par macération dans de l'alcool de plan- tes ou parties, stabilisées ou plus rarement desséchées. Les dilutions homépathiques dites « hahnemanniennes » sont fabriquées selon des règles précises de pharmacopée (successivement de 1/10 e ou 1/100 e ) et véhi- culées par un substrat liquide (eau ou alcool) ou solide (granule ou globule). Les matières premières servant à fabriquer les dilutions et les granules homéopa- thiques sont strictement contrôlées. Une grande différence avec la médecine classique, dite allopathique, consiste dans la relation entre le médecin et le malade. Alors que la médecine usuelle s'intéresse davantage à la maladie qu'au malade, la médecine homéopathique s'intéresse essentiellement au patient. L’homéopathie est située au confluent de la psychologie pour le style relationnel et de la médecine traditionnelle pour la prescription d’un médicament homéopathique. Se complètent à la fois la recherche d'informations médicales observées ou décrites par le patient et le questionnement homéopathique sur le passé, l'enquête familiale (surtout pour les enfants), les grandes fonctions de l'organisme (même sans rapport évident avec la plainte initiale), le caractère et la personnalité du patient et plus géné- ralement l'individu dans son ensemble. Ce double caractère médical d'une part et psychothérapique d'autre part recouvre la pratique du psychiatre. La diffé- 92 L’Homéopathie rence se fait sur l'orientation thérapeutique : choix d'un médicament homéopa- thique pour l'homéopathe ; choix d'une prise en charge psychothérapique pour le psychologue et le psychiatre. Validation scientifique Un certain nombre de chercheurs ont effectué des études en homéopathie afin de déterminer s'il s'agissait bien d'une thérapeutique scientifique. Deux directions de recherche se dessinent : • démonstration de l'activité clinique des médicaments homéopathiques ; • démonstration de l'activité biologique des hautes dilutions, du principe de simi- litude et recherche des mécanismes d'action. De nombreuses controverses ont eu lieu sur les preuves scientifiques de l'effi- cacité de l'homéopathie. Il ne suffit pas d'affirmer être « pour » ou « contre » mais il faut fournir des arguments quantifiables et reproductibles. Le but de la recherche clinique est l'évaluation de l'activité d'un produit chez des individus. Cette évalua- tion se fait selon des critères internationaux d'essais contrôlés et des protocoles scientifiques rigoureux. Les travaux publiés sont évalués par des méta-analyses c'est-à-dire des études d'études. Une méta-analyse de 1991 conclut qu'« il est faux de dire que l'homéopathie n'a pas été évaluée selon les méthodes des essais contrôlés et que, pour le moment, la démonstration de ces essais cliniques n'est pas suffisante pour tirer des conclu- sions définitives ». En 1996, une autre méta-analyse complète la première et soutient que « ces résultats ne veulent pas dire que l'homéopathie a eu un effet dans tous les essais analysés, mais simplement que le nombre de résultats significatifs n'est, en toute probabilité, pas dû au seul hasard ». Une troisième méta-analyse conclut que « ces résultats sont incompatibles avec l'hypothèse que les effets cliniques de l'ho- méopathie sont exclusivement dus à un effet placebo ». Des résultats positifs, encourageants pour l'homéopathie, ont été observés sur le traitement du syndrome grippal, de la diarrhée aiguë, celui des vertiges, de l'ar- thrite rhumatoïde, de l'asthme ou de l'allergie par exemple. En effet, dans toutes ces études, le traitement homéopathique a prouvé une efficacité meilleure que le pla- cebo, résultat qui reste à confirmer par des essais cliniques plus vastes. Dans le domaine particulier de l'anxiété et du stress, les résultats restent contradictoires. Ainsi une étude a comparé l'efficacité du L 72 (spécialité homéopathique) à celle d'un anxiolytique classique (diazépam) dans des états anxieux et dépressifs. Les 93 MÉTHODES, PRODUITS ET ADRESSES résultats ont montré une meilleure efficacité du produit homéopathique. Signalons que cette étude est soumise à certains biais méthodologiques et qu'elle a été conduite par le laboratoire développant le produit. En revanche, un vaste travail sur les troubles anxio-dépressifs, mené par un groupe de recherche dépendant de la Commission européenne, a rapporté, à par- tir de 377 essais thérapeutiques avec des produits homéopathiques, que la valeur de l'homéopathie comme traitement est aujourd'hui inconnue. Tous les résultats ne sont certes pas favorables à l'homéopathie, mais ces recherches ont le mérite de faire avancer la science et d'éclairer les patients. Néanmoins, ces études restent relativement rares, par rapport à la multitude des indications avancées par l'homéopathie. S'il est possible de conduire des études sérieuses et si les indications supposées sont nombreuses, pourquoi n'assiste- t-on pas à une multiplication de publications scientifiques relatant des résultats positifs ? Quant à la seconde direction de recherche, la démonstration de l'activité biolo- gique, elle passe par la mise en évidence de l'activité pharmacologique reproductible des hautes dilutions. Les travaux sur la mémoire de l'eau ont soulevé des polémiques parfois sévères et restent toujours controversés. Certains pensent en effet qu'il existe une information biologique contenue dans les hautes dilutions hahnemanniennes, d'autres pensent qu'il s'agit là de mystification. À ce jour, rien ne prouve que les dilutions infinitésimales ont d'autres pouvoirs que ceux de l'eau pure, mais on peut penser que des informations biologiques encore mystérieuses circulent dans les préparations homéopathiques. Au pire, on ne craint rien, au mieux ces informations existent réellement. Souhaitons alors que les modi- fications engendrées par ces informations, qu'on ne maîtrise pas, restent dans tous les cas bénéfiques pour le patient. 94 L’Homéopathie En résumé Intérêt théorique Théorie de Hahnemann intéressante conceptuellement. Mais application privilégiée pour d'autres troubles que le stress. Validation scientifique L'efficacité n'est pas démontrée scientifiquement dans les troubles liés au stress. Aide à se protéger Effet suspensif seulement. des agressions de l’environnement Aide à l’apprentissage Aucune. d’une meilleure gestion du stress Efficacité à court terme Variable selon les individus. Efficacité à long terme Aucune. Nécessité d’un investissement Consultation d'un homéopathe. personnel Conclusion Importance de la relation médecin- malade indissociable de l'effet des produits. 95 |
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